Financial aid for displaced victims of gang violence in Port-au-Prince
Words by Jéthro-Claudel Pierre Jeanty, below in French.
Nippes department, Haiti – Currently in Haiti, the crisis situation is overwhelming. In addition to the food insecurity that plagues the population, the armed gangs of the capital Port-au-Prince are indiscriminate in their violence, making daily life unbearable for the inhabitants.
As a result of this violence, many families are forced to flee their homes and take refuge in overcrowded camps in the capital and in other regions of the country, including the Nippes department, in search of safety and basic necessities.
Noting the urgency of the situation, Malteser International Americas has come to the aid of the displaced, sharing cash with some of them to enable them to meet their immediate household needs. 400 families in the communes of Petit-Trou de Nippes, Baradères, L’Asile and Petite-Rivière de Nippes are benefiting from this aid in June 2024. Among them, 60% are displaced families and 40% are families hosting displaced persons.
Guecheline Josie Léger, who had lived in Mariani for 19 years, had to abandon her house and all her possessions, along with her 5 children, to take refuge in Baradères in the Nippes department.
“One day, while I was on the street, someone called me on the phone to tell me to be careful because there was shooting around my house. By the time I got home, the situation was untenable. We had to abandon the area to stay alive,” she recalls.
We had to abandon the area to stay alive.
Guecheline and her children have been looked after in Baradères since January by a brother-in-law. “This is the first support I’ve received,” says the mother of 5, who anticipates a long and difficult stay in the area, before affirming that she will spend the money received from MI Americas sparingly to survive with her children.
Additionally, 72-year-old Jacqueline Elmond tells us her story, which is just as dramatic as those of thousands of other people and families suffering gang violence in the capital.
“Bandits were shooting and setting fires all over my neighborhood in downtown Port-au-Prince. In the rush, I was only able to get my grandson back,” she said, stressing that anyone who dared not abandon the area would not survive.
As for the monetary help she received from MI Americas, Jacqueline plans to use it to set up a small business. This will enable her to meet some of her needs for a while.
MI Americas’ cash distributions are made from funds released by the “Primary Health Care and Nutrition for Vulnerable Groups Affected by Crisis, Migration and Malnutrition in Colombia and Haiti” project, which aims to improve the health and nutritional situation of vulnerable people. The project is funded by your donations and the German Federal Foreign Office (GFFO).
Consider a donation to Haiti today!
Aide financière de Malteser International Americas aux déplacés victimes de la violence des gangs de Port-au-Prince
Actuellement en Haïti, c’est comme si une seule peine ne suffisait pas ! A côté de l’insécurité alimentaire qui accable la population, les gangs armés de la capitale Port-au-Prince exercent leur violence de façon indiscriminée et rendent insupportable le quotidien des habitants.
A cause de cette violence, de nombreuses familles sont obligées de fuir leur foyer pour se réfugier dans des camps surpeuplés de la capitale et dans d’autres régions du pays, dont le département des Nippes, à la recherche de sécurité et de produits de première nécessité.
Constatant l’urgence de la situation, Malteser International Americas vient en aide aux déplacés, en partageant avec certains du cash pour leur permettre de répondre aux besoins immédiats de leur ménage. 400 familles dans les communes de Petit-Trou de Nippes, Baradères, L’Asile et Petite-Rivière de Nippes bénéficient de cette aide au cours de ce mois de juin de cette année 2024. Parmi elles, on trouve 60% de familles déplacé.es et 40% de familles accueillant des déplacé.es.
Guecheline Josie Léger, habitant la localité de Mariani depuis 19 ans, a dû abandonner avec ses 5 enfants, sa maison et tout ce qu’elle possède pour se réfugier à Baradères dans le département des Nippes.
Elle raconte. « Un jour, pendant que je me trouvais dans la rue, on m’a appelé au téléphone pour me dire d’être prudente parce qu’il y a des tirs aux alentours de ma maison. Arrivée chez moi, la situation était intenable. On a dû abandonner la zone pour rester en vie», retrace madame Léger qui se rappelle avoir vu pendant sa fuite des personnes tuées jonchant les routes.
Elle et ses enfants sont pris en charge à Baradères depuis le mois de janvier par un beau-frère. « C’est le premier support que je reçois », témoigne la mère de 5 enfants qui prévoit un long et difficile séjour dans la zone, avant d’affirmer qu’elle va dépenser l’argent reçu de MI avec modération pour survivre avec ses enfants.
De son côté, la femme de 72 ans, Jacqueline Elmond nous raconte son histoire aussi dramatique que celles de milliers d’autres personnes, familles qui subissent la violence des gangs dans la capitale.
« Les bandits tiraient et mettaient le feu partout dans mon quartier au centre-ville de Port-au-Prince. Dans la précipitation, je n’ai pu récupérer que mon petit-fils », a fait savoir la septuagénaire qui souligne que quiconque oserait ne pas abandonner la zone serait tué par les bandits.
A propos de l’aide reçue de MI Americas, madame Elmond prévoit de l’utiliser pour faire un petit commerce. Ce qui lui permettra de pouvoir répondre à quelques-uns de ses besoins pendant un certain temps.
Ces distributions de cash sont réalisées à partir de fonds dégagés du projet « Soins de santé primaires et nutrition pour les groupes vulnérables touchés par la crise, la migration et la malnutrition en Colombie et en Haïti », dont l’objectif est d’améliorer la situation sanitaire et nutritionnelle de personnes vulnérables. Le projet est financé par le Ministère fédéral allemand des affaires étrangères (GFFO).